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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 13:34

ayrault.jpgComme F. Hollande a pu en faire l'expérience à la Roche-Sur-Yon lors de son interpellation par une chômeuse, les opérations de communication sont une chose, elles ne remplaceront jamais la force du retour au réel. Notre pays attend une action courageuse, résolue et déterminée pour le changement, pour une amélioration rapide des conditions de vie et non pas une occupation médiatique frénétique lors d'un été au cours duquel les Françaises et les Français, loin de partager l'optimisme à tous crins de l’exécutif, sont d'abord préoccupés par leur pouvoir d'achat .

 

Après le « Summer Hollande Tour », c'est aujourd'hui le premier Ministre qui s'y colle. D'abord en accueillant dans les jardins de Matignon des enfants privés du droit aux vacances, puis, dans les prochaines heures, par une visite auprès de salariés confrontés à la pénibilité au travail.

 

Cette année encore, un français sur deux n'a pas profité pleinement de ce temps d'apaisement personnel et de dépaysement que représentent les vacances. Le 23 juillet dernier, lors des questions au gouvernement, Marie-George Buffet a pourtant rappelé que le droit aux vacances est « un acquis du mouvement social consacré par des lois successives ; de celle 1936 à celle de 1982 établissant la cinquième semaine de congés payés ».

 

Ces millions de concitoyens qui n'ont pas pu partir cet été, sont légitimement en droit d'attendre d'un gouvernement de gauche qu'il mette en œuvre une véritable politique de relance du tourisme social. Les propositions ne manquent pas au premier rang desquelles l'augmentation des salaires et la lutte contre les temps partiels. D'autres mesures pourraient être adoptées rapidement comme le renforcement des tarifs sociaux de la SNCF, des dispositifs d'aides individuelles type chèque-vacances et des moyens des directions départementales de la cohésion sociale ou encore un soutien plus appuyé aux acteurs du tourisme social, aux associations de l'éducation populaire et aux collectivités locales.

 

Il y a une part de cynisme dans l'exercice de communication auquel se livre le gouvernement. On ne peut effectivement pas servir d'une main une collation dans les jardins de Matignon à des gamins privés de vacances et de l'autre poursuivre une politique régressive de baisse des dépenses publiques utiles aux familles.

 

Il en va de même avec la question de la pénibilité. Le Medef ne peut continuer à dicter sa loi et la prochaine réforme des retraites ne doit pas se limiter à des « comptes pénibilité » comme indiqué par des conseillers de la Ministre des affaires sociales. Nous devons aller vers de vraies négociations interprofessionnelles. Si tel est l'engagement du gouvernement, ces dernières devront aboutir à un accord majoritaire pour définir les critères de pénibilité et les conditions de sa compensation. Une réforme de gauche, c'est aller dans cette direction.

 

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

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